dimanche 8 juillet 2012

SOME LIKE IT HOT

Bankok la petillante a plus d'un tour dans son sac; je ne peux pas me resoudre a  la detester cordialement, ce serait injuste: elle est tellement versatile et etonnante que je lui pardonne tous ses exces.

J'ai continue a ratisser ses rues dans un melange de ravissement et d'exasperation, (pestant en traversant un boulevard a six voies),  passant du Musee national au fameux Wat Pho et son immense bouddha couche pour arriver au Wat Arun, que l'on visite en bateau. J'ai deambule avec amusement (et jusqu'a en avoir les pieds en compote) dans le fascinant quartier chinois, bordelique et echevele, joyeuse ruche bariolee d'enseignes et bourdonnant d'activite commerciale, avec son lot d'etalages de bebelles sans valeur, de fleurs, de bijoux en or et de boustifaille. J'y ai goute d'etranges dim sun  et bu un delicieux jus de chlorophylle, a travers la cohue des eleves du secondaires en uniforme qui se bousculaient autour des echoppes roulantes vendant des saucisses grillees et autres collations pour les carnivores convaincus. Dans un centre d'achats ou je me refugiais pour fuir la chaleur, j'ai vu des fillettes danser gracieusement en costume traditionnel, puisj'ai vu ce qui semblait fort etre un concours de beaute pour bebes! Comique mais deroutant.

Mention speciale pour l'idee: le metro de Bankok est dote d'un dispositif qui rend impossible le suicide: des portes  de verre coulissantes nous separent  de la plate-forme et elles ne s'ouvrent que lorsque le train est a l'arret, apres quoi on doit attendre qu'une equipe de securite fasse le tour de chaque wagon (est-ce pour depister un eventuel colis suspect?) avant de monter a bord. De plus,  il y a un controle de securite a l'entree, on doit ouvrir son sac a dos pour en exposer le contenu! Etonnant mais vraiment top securitaire...

Jeudi le 5 juillet, Elodie (une Parisienne rencontree a l'hotel) et moi  allons ecouter des standards de jazz au Saxophone Pub. La biere est ridiculement chere mais la musique, honnetement rendue par d'enthousiastes musiciens locaux, permet un voyage dans le temps. Autour de nous, plusieurs "couples" d'un soir essaient de se trouver un sujet de conversation; des professionnelles qui ont de la classe travaillent a recruter leurs clients occidentaux. Inutile de dire que nous avons evite Patpong, le quartier chaud qui peut ressembler, ai-je entendu dire, a un freak show par moments.

Le lendemain, Friday night fever: direction Kao San road, en plein dans le nombril de l'action! Nous lions conversation avec Matteo, un beau brummel Italien, (pilote de brousse au Congo) et nous allons ecouter de la musique au Roof, un bar qui a de l'ambiance et ou l'on se cale deux pots de mojito (vendu dans une petite chaudiere en plastique avec des pailles, pour faire plus adolescent je suppose?). Le groupe fait des reprises avec ferveur, la foule apprecie, je remue de la patte. On jase aussi avec Francois, (mi Francais mi Americain), chiro et masso de son etat. Puis, toujours dans la mythique allee des fetards, (ou j'ai d'ailleurs goute une chenille grillee) nous allons danser dans une boite ou tout est peint en rouge:  il fait chaud la-dedans (et je ne parle pas que de mercure, il y a comme une ambiance licencieuse de flirt a tout vent)...Une jeune fille d'a peu pres 16 ans s'accroche a moi comme si je pouvais l'empecher de se noyer dans l'alcool qu'elle a ingurgite. Pendue a mon bras, elle tient absolument a essayer de me seduire,  me criant dans les oreilles dans un incomprehensible anglais hachure (d'ou il ressort qu'elle s'ennuie de son boyfriend canadien). Euh...non merci poulette, tu ferais mieux d'aller te coucher avec deux aspirines. Meme si la musique est previsible et faite de grands succes, peu importe, let's Dance the night away!!! Ca fait du bien de bouger, il y avait longtemps que je n'avais foule une piste de danse et transpire avec autant de plaisir!

Vendredi j'ai aussi recupere mon passeport avec le precieux visa indien dedans, donc me voila libre de quitter la City...Je m'achete un billet d'avion pour Kolkota sur internet (moins cher que Delhi) et je decide d'aller sur l'ile de Ko Samet (moins glorieuse que Ko Chang mais aussi moins loin, je suis rendue paresseuse), histoire de passer quelques jours a la playa avant le retour au pays de Gandhi...

Samedi, apres trois heures de bus et une heure trente d'attente pour le ferry, me voici revenue dans la douceur d'un bord d'ocean, ca R E S P I R E, haaaaa! Quel bonheur! Je prends une chambre modeste un peu loin de la plage mais c'est sans doute mieux pour dormir, car  le bord de mer prend des airs de beach party un brin dejante le soir venu. On peut manger assis sur des nattes avec des coussins,  a quelques pas de l'eau, des locaux fument la chicha pour faire cool, vive  la dolce vita! Un des bars les plus courus offrait un spectacle de jongleurs de feu: imaginez une douzaines de charmants ephebes a demi nus, aux muscles bandes et ruisselants de sueurs, faisant moults pirouettes, moulinets et autres acrobaties tout en en jouant litteralement avec le feu pour nous divertir. Les mecs, jeunes et tatoues comme il se doit, donnent un fameux spectacle, joyeux et viril a souhait.

Une gang de jeunes (gars et filles), m'a adoptee et offert des whiky soda; nous avons fraternise par la danse. Autour de nous, des touristes buvaient de la biere avec un entonnoir; un moscovite, clone de Drago dans Rocky, portait un short de boxer aux couleurs du drapeau US (?), une bande de ladyboys effemines est arrivee: l'une d'elles, maigre a faire peur, ressemblait a Celine Dion et sa "copine" avait l'air d'un joueur de football (style quart arriere de 300 livres),  tels  Laurel et Hardy transgenres et  Thailandais! Il regnait une atmosphere de camaraderie et de defonce bien assumee. Il y eut un honorable band live ( des Philippines) qui a rechauffe l'atmosphere. Soiree assez chaude, encore une fois: j'esquive les avances parfois peu subtiles de quelques mecs (dont un Indien de Jaipur) et d' une ou deux femmes. Apres un moment, fatiguee, j'ai mis du temps a errer dans le dedale du resort, a chercher la sortie... et ma chambre d'hotel! (Oui je reconnais que j'etais un peu scrap, avec ma voix  rauque de Marjo le lendemain matin!)

Voila; je me dirige a present vers une autre plage, plus tranquille, avec sous le bras un livre de Zadie Smith et une bouteille d'eau. Quelle vie de luxe!

"DANCE WITH IMAGINATION AND CHANGE YOUR LIFE"!
(affiche vue dans une expo de design)









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